C'est dans la magnifique écriture de Montherlant que la troupe a trouvé l'inspiration, mis en scène par Gaelle Meunier. 

Dans cette version picaresque et tragique, la bouffonnerie côtoie l'émotion la plus délicate. Les Groucha croquent le célèbre mythe dans une adaptation audacieuse et parodique. La question de l'amour, du temps qui passe et du déclin physique inspirent les personnages. Un spectacle à l'humour provocateur qui suscite de joyeuses controverses. 

Don Juan, le célèbre chasseur pourchassé a vieilli, il est caustique, mélancolique, presque ordinaire mais avec une rhétorique toujours très aiguisée. Il demeure une attraction qui agace ou intrigue et ses rencontres féminines ont des accents très burlesques. 

Assisté de son fils Alcacer, interprété par Christophe Daci, il poursuit son aventure, défiant le monde entier, inclassable, rebelle à toutes les interprétations. Don Juan séduit le Commandeur avant de l'occire par mégarde. 
Dans une scène d'anthologie il se frotte aux thèses farfelues pondues par les clowns-doctes à son sujet. A la fin, il emporte finalement son mystère avec lui, en effet, la version de Montherlant ne le trahit pas.

 

La pièce est inspirée du tumultueux parcours de la poétesse portuguaise Florbela Espanca, l'intellectuelle rebelle en avance sur son époque. C'est un spectacle

 

Dans un texte fort et poétique, on y découvre Florbela dans les dernières heures de sa vie, où elle retrouve son frère mort dans un accident d'avion, son amant tant aimé et l'image de la jeune fille qu'elle était.